De la future maison du tram

Publié le par Arnoul MAFFRE

La maison du tram ouvrira courant 2010 (aucune date précise n'est encore annoncée). Elle sera située dans l'ancien magasin Jouetland, face à la boutique Fil Bleu, rue Charles Gille. Ce choix semble judicieux, puisque le lieu d'information sera au plus près de l'action lorsque les travaux batteront son plein... sur le pas de la porte. En effet, le tram passera rue Charles Gille, avant d'obliquer à droite pour desservir la gare.


Pour l'instant, les travaux ne semblent pas avoir commencé dans l'imposant bâtiment, dont la location et les travaux coûteront
267 000 € au Sitcat.
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L
<br /> Lettre ouverte contre ceux nous détestent et qui déclarent la guerre à notre quartier le Sanitas<br /> <br /> …quelque part à Tours (37000) coincé entre l’ordre et le désordre.. il n’y a rien que nous ne voudrions point changer dans cette municipalité, même les chaises..<br /> <br /> <br /> « de l’art dans la vie, des grilles dans la ville, du cul dans la vue ou comment ça suce en Z.U.S. »<br /> <br /> Souvenez-vous l’année dernière, le Sanitas fêtait ses 50 ans de vie de quartier (18/04/09), la ville délègue à Mohamed Moulay* (référent Contrat de Ville du quartier du Sanitas) le soin d’organiser<br /> les festivités. On amuse tout le monde et, pendant que la mairie fait diversion, elle installe en décembre 2009 la vidéosurveillance du côté de la place neuve (centre de « non » Vie du Sanitas) et<br /> du quartier Saint Paul. La ville et monsieur Moulay se sont bien gardé d’expliquer en avril le plan prévu pour la fin de l’année. *les référents sont à la politique ce que les videurs sont à la<br /> discothèque. Censés pour les premiers (les référents) expliquer à leurs « semblables » - souvent de même origine ethnique - l’importance de la civilité voire de la servilité exigée par la ville<br /> pour faire respecter la bienséance et une idée fantasmée de la politesse, et ce même par la force, et pour les seconds (les videurs) faire admettre toujours à leurs « semblables » qu’ils ne peuvent<br /> pas entrer parce que pas habitués du club, ou alors uniquement accompagnés d’une jeune femme, les baskets étant bien sûr bannies et la casquette un signe d’appartenance à la « voyouserie », et les<br /> deux : Grand Maître Voyou. A force de vouloir taxer le vice et non la vertu on a cru que celle-ci était sans sévices, et bien c’est faux. La racaille munizipale, ça existe.<br /> <br /> Claude Roiron (17ème adjoint de la mairie de Tours et adjointe Spéciale de Saint-Symphorien), une langue de bois dans une gueule de fer, adjointe à la sécurité, expliquait dans un article du Point<br /> daté du 17/01/2007 (n°1748) « je suis socialiste et Big Brother, ce n’est pas ma valeur. Je suis contre la vidéosurveillance, sauf dans quelques endroits sensibles ». Elle n’osait pas avouer que le<br /> Sanitas était pour la municipalité une zone sensible et une priorité, une Z.U.S. (Zone Urbaine Sensible). Le fait qu’elle assure être socialiste devait nous rassurer sur ses intentions en nous<br /> faisant imaginer que c’est de la bouche des socialistes que sort l’humanisme. Hé non ! la droite dure est au service de cette gauche folle. Ces socialistes-là, sont à l’extrême droite de la<br /> gauche.<br /> <br /> Le quartier du Sanitas est une Cité unique en France avec 4000 logements sociaux en centre ville. Hé oui ! le Sanitas est en centre ville et la ville n’en peut plus et ne veut plus de certains<br /> habitants et de sa « zone ». Elle aimerait bien les voir disparaître, se désintégrer ou qu’ils se détruisent eux-mêmes. Le tramway, c’est LE PLAN.<br /> <br /> Ce que la municipalité oublie de nous expliquer, c’est qu’elle va « normaliser-sécuriser » le quartier avant la venue du tramway qui devrait emprunter, en venant de la gare, la rue Blaise Pascal en<br /> passant par le boulevard de Lattre de Tassigny, pour prendre ensuite l’avenue du Général De Gaule et rejoindre la place de la liberté. Elle ne lésinera pas sur les moyens qu’elle va utiliser et<br /> même la force pour faire partir ailleurs une partie des habitants du quartier du Sanitas. La militarisation (caméras, barrières, barreaux, les porches inaccessibles..), la déclaration de guerre et<br /> ensuite la pacification sont des scénari tout à fait envisageables. Après tout, nous sommes un pays en guerre avec des troupes engagées à l’étranger, mais la France a un ennemi intérieur : LE<br /> PAUVRE. Le rapprochement police/armée instauré par le gouvernement Zarkozy y contribuera au besoin. Un peu comme si notre quartier était une zone de guerre en Afghanistan ou un quartier de Bagdad<br /> qu’il faut « nettoyer ». Le vocabulaire utilisé par les médias est le même pour éviter d’expliquer qu’il y a une grande pauvreté, de la peur, du chômage, de la délinquance, des habitants en<br /> détresse qui se cachent parce qu’ils ont honte de leur situation qu’ils vivent comme une véritable humiliation, et la ville de stigmatiser la violence plutôt que de regarder ce qui a échoué depuis<br /> plus de 20 ans. Elle ferait mieux de remettre en question sa politique des quartiers, plutôt que de nous accuser de ses propres échecs, et agir enfin avec nous et pour nous, plutôt que pour<br /> elle-même et dans la seule optique de conserver ses privilèges. A un quartier difficile déclaré Z.U.S. elle a préféré le triomphe, la force et l’arrogance bourgeoise face à la fragilité des gens<br /> qui n’ont rien. Où il y a absence de volonté sociale, parfois c’en est une : L’EXCLUSION.<br /> <br /> Les habitants du Sanitas sont des habitants à part entière et sont pour beaucoup français, et la municipalité nous le dit et le répète à qui veut l’entendre, et surtout à l’occasion des élections<br /> quand elle s’adresse à la nouvelle génération issue de l’immigration (certains y ont même cru ou failli y croire). Elle explique à ces jeunes, assez mal d’ailleurs, que nous avons, qu’ils ont, que<br /> Tous avons des droits - continuellement méprisés - et des devoirs, que nous méprisons à notre tour, car si nous ne le comprenons pas nous le devinons sûrement, les droits n’existent en réalité que<br /> pour qui peut les exercer. A notre niveau nous passons notre vie à en subir les conséquences.<br /> Mais entre deux élections nous redevenons des français de seconde zone. En réalité nous sommes TOUS considérés comme des sous-citoyens, la France d’en dessous c’est NOUS : Français, estampillés<br /> Français d’Origine et Etrangers.<br /> <br /> Il y a un consensus sécuritaire devenu complètement fou contre nous les habitants du Sanitas. Nous sommes bafoués et humiliés toute l’année mais nous déclarons TOUS sur notre honneur piétiné nos<br /> revenus, déclarations et notifications administratives de Français de seconde zone et d’Etrangers occis. L’argent n’a vraiment aucune odeur, cela nous le savions déjà.<br /> <br /> La politique de « résidentialisation », c’est le terme utilisé pour la réhabilitation du quartier Sanitas, parce que tout a à ce point échoué que les mots nouveaux donnent une impression d’idée<br /> nouvelle, transformer le « Sanite » en résidence de haut standing, voilà donc l’objectif.<br /> D’abord le « désenclaver », c’est-à-dire le rendre accessible (destruction des barres, aérer les espaces et élargir les rues, destruction des espaces intimes pour de la convivialité bien<br /> surveillée, expliquée, répété, matraquée, rassérénée sur le papier des innombrables journaux et organes de propagande de la bonne pensée munizipale, un bon exemple de fabrication de l’opinion<br /> publique) dans un premier temps pour les forces de l’ordre, ensuite améliorer le cadre de vie et casser son image de cité afin de résoudre des problèmes plus profonds, d’ordre social, et attirer<br /> ainsi des entreprises et développer le secteur tertiaire. Mais pour cela la ville devra faire partir des habitants. Impossible de « boboïser » un quartier classé Z.U.S. Le Sanitas ne sera jamais<br /> une extension de la place Plumereau (vieille ville chic) ou du quartier de la gare (centre d’affaire qui jouxte le Sanitas) en l’état actuel des choses.<br /> <br /> Plus qu’un rêve, un souhait avant de lâcher sa place et marquer à son tour une histoire à Tours d’ego. Jean Germain (le maire) malgré deux mandats à son actif n’a pas encore Un Grand Projet pour<br /> Tours comme son prédécesseur Jean Royer en eut à son époque. Son PLAN c’est son TRAM, un genre de jouet à déshumaniser un peu plus.<br /> Le TRAM, c’est LE PLAN, le super jouet, un Cheval de Troie pour faire diversion. La ville et la région aidées par des médias sédatifs canaliseront l’attention de tous sur les bienfaits du JOUET DU<br /> PLAN DU TRAM. D’une part, les uns vanteront les bienfaits et tout le monde y ira de sa petite histoire et de son idée sur le sujet, et de l’autre, ses détracteurs qui feront du bruit (et ce à juste<br /> titre) seront taxés d’être des « terroristes anti-progrès, pollueurs », qualificatifs faisant d’eux des personnes peu fréquentables qu’il faudra éviter à tout prix.. L’écologie, argument coup de<br /> balai sur les discussions, l’emportera sur tout, et ainsi le non débat continuera, la vérité sera noyée et pendant que tout le monde jouera à « Ah ! comment ça marche vachement bien la liberté<br /> d’expression dans la république totalitaire» (ça marche comme le traité de l’union européenne, souvenez-vous tout le monde avait dit NON) en coulisse se décidera (hélas ça ne sera plus un jeu)<br /> l’avenir de quelques pauvres à qui la municipalité proposera peut être un pécule - ce n’est pas certain, la bataille s’annonce difficile, personne n’est propriétaire – en tout cas les obligera à<br /> quitter les lieux tant convoités. La tentation financière et la présence militaire venant motiver le départ, elles précipiteront les « bougres » vers un lieu dont on ne parlera jamais, loin de tous<br /> et de tout et surtout loin des yeux.<br /> <br /> L’évidence sert à cacher la vérité. On a vu une partie de la panoplie de la gestion sécuritaire de la ville de Tours, et tout cela en fait participe d’une normalisation de l’usage de l’espace<br /> urbain qui s’inscrit dans une perspective beaucoup plus large, qui porte le nom d’Architecture de Prévention Situationnelle**, ou « Defensible Space » : aménager les lieux pour prévenir le crime.<br /> Voilà ce que cache la politique de « résidentialisation ». **Le « Defensible Space �<br /> <br /> <br />
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