Ilot Vinci : l'arrêt de mort est signé

Publié le par Arnoul MAFFRE

Les panneaux affichant les permis de démolir sont apparus il y a quelques jours sur quelques cinq immeubles du fameux îlot Vinci, juste à l'ouest de la gare de Tours. Il s'agit d'acquisitions foncières destinées à assurer le passage du tramway et l'implantation de la nouvelle station desservant la gare.

Cependant, il n'est pas encore question du projet de tours validé par le vote du PLU en juillet dernier. Les cinq propriétés qui seront réduites à néant dans les semaines à venir ne le seront que dans le strict cadre du projet de tramway. La volonté de la mairie d'abattre la totalité de l'îlot en même temps pourrait donc bien ne pas se réaliser, puisque les immeubles donnant sur la rue Blaise Pascal bénéficieraient d'un sursis de courte durée.

 

ilot vinci

Le permis de démolir obtenu concerne pour le moment les cinq lots surlignés en orange, les seuls qui occupent l'mprise du tramway. Le bâtiment qui longe la rue des Aumônes au sud est déjà rasé. Source : cadastre.gouv.fr.


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Le permis de démolir a été délivré le 1er août.


Le projet de tours - une de 30 mètres et l'autre de 54 mètres - doit de plus passer l'étape de l'enquête publique, destinée à déclasser de l'espace public la petite place des Aumônes, implantée face au restaurant "Le Martin bleu". Car le projet immobilier prévu ici est bien un projet privé. Signalons tout de même qu'en "compensation", la partie nord de l'îlot actuellement occupée par le magasin "Tissus Vinci" constituera un nouvel espace public avec le passage des voies, tandis que la rue de Nantes sera considérablement élargie avec l'accueil de la station.

En attendant, les cinq condamnés commencent à se vider de leurs occupants. Le coiffeur à l'angle de la rue de Nantes et de la rue des Aumônes est fermé. Le "Taxi-radio" a déménagé. Les "Tissus Vinci" ont fermé depuis belle lurette et le bar "La Consigne" ne sert plus. Seuls les deux hôtels, "Français" et "Terminus" accueillent encore des hôtes, mais plus pour longtemps.

Publié dans Le projet

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H
<br /> Je crois que votre explication est la plus plausible... L'achat de ces immeubles va coûter plusieurs millions d'euros au SITCAT. Celui-ci va donc chercher à revendre autant de terrain que possible<br /> à l'aménageur. Qui lui-même va chercher à vendre à bon prix au promoteur. Etc... La logique est louable en soit, s'il s'agit d'avoir une opération financièrement blanche pour la collectivité. Mais<br /> il faut préserver l'avenir, et la chicane faite par le tram entrave, comme vous l'avez souligné, les possibilités de développement de la gare. J'espère que le SITCAT, RFF et la SNCF ont très<br /> soigneusement pesé le pour et le contre, et que des perspectives d'extension ont bien été conservées.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Je nuancerais votre propos : " la rue de Nantes considérablement élargie". Comme le montre le plan ci-dessus, la parcelle n° 10 curieusement subsiste. Sa destruction aurait permis d'élargir encore<br /> plus la rue de Nantes et de faire une station plus décalée à l'ouest. Et surtout, elle aurait permis de raccorder plus facilement les voies tram sur l'emplacement des deux voies SNCF libérées à<br /> l'ouest du chantier de lavage tout en rognant beaucoup moins les autres voies qui -comme je vous l'ai signalé sur un autre commentaire- ont été raccourcies d'au moins trente mètres.<br /> Mais soyons lucide, si cette parcelle est maintenue provisoirement, c'est justement pour réserver entre la rue Blaise Pascal et la station du tram une fois construite, un emplacement suffisant<br /> vaste pour construire la fameuse tour, projet... privé et peut-être lucratif !<br /> Je ne vois pas d'autre explication.<br /> Mais c'est peut-être un peu manichéen.<br /> <br /> <br />
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